Avarice

L’avarice est un puissant désir pour la richesse. Elle est avidité extrême.

L’avarice est la passion pour devenir et rester riche.

L’avarice est insatiable. Elle produit un mécontentement et une agitation extrême. Elle est un ennemi de la paix, de la dévotion et de la sagesse.

L’avarice augmente avec l’augmentation du tas d’or ou du solde bancaire.

De tous les vices, l’avarice est celui qui corrompt et souille le plus le cœur.

Un homme avare a un désir immodéré d’accumuler de la richesse. Il est pressé d’accumuler et d’amasser. Il est avide de gain. Il est toujours en train de prendre.

L’avarice et la cupidité se réfèrent plus spécialement à l’acquisition et à la parcimonie aux dépenses. L’homme avare désire prendre et garder, l’homme cupide désire enlever la chose à celui qui la possède. On peut être avare sous la pression de grandes dépenses.

Le rapace a l’instinct du voleur et le met en pratique, sous une forme ou une autre, dans la mesure de son courage. L’avare et le cupide sont prêts pour la recherche du gain.

L’avidité est utilisée non seulement pour l’argent, mais souvent pour autre chose comme la nourriture, etc… L’enfant avide souhaite jouir de tout, l’enfant radin veut empêcher les autres de l’avoir.

L’avarice répand une influence néfaste sur les affections les plus fines, et les conforts les plus agréables de l’humanité.

Le cupide désir ardemment la richesse, même aux dépends des autres. L’avare l’amasse ; le parcimonieux met de côté par une abnégation honteuse, et le radin le fait en étant avare avec les autres.

Les personnes avares et radines cherche le gain par des petites économies, soit en se privant, soit en privant les autres.

Le terme parcimonieux s’applique à la façon de dépenser de l’argent pour soi-même, ou pour les autres. Ce dernier terme est moins dur et réprobateur que le terme mesquin.

Générosité, prodigalité, munificence sont les opposés de la nature avare

Mon expérience, après une étude minutieuse, est que l’avarice est enracinée chez beaucoup de personnes. C’est la raison pour laquelle elles ne font aucun progrès spirituel en dépit de leur sérieux, sincérité et autres qualifications et en dépit de leur pratique continue du Yoga. Un avare est très loin de Dieu. Celui qui espère Samadhi et le Darshan de Dieu en pratiquant les Asanas, Kumbhaka et un peu de Japa, tout en gardant une avarice extrême et un cœur dur peu compatissant, se trompe lui-même. C’est en fait un véritable hypocrite.

L’avarice est un grand fléau. C’est un ennemi de la paix et un ami de l’égoïsme. Les personnes avares sont vraiment inaptes pour le chemin spirituel. Les personnes au cœur généreux sont très rares. Beaucoup de gens ont atteint le pouvoir, la popularité, la paix et le bonheur parce qu’ils avaient un cœur généreux. Des personnes avares ne peuvent pas rêver d’avoir cela, ni d’avoir du succès dans la vie. Leur compagnie même est très dangereuse pour des gens spirituels. Ils empoisonnent toute l’atmosphère à cause de leurs cœurs corrompus et contractés.

Vous devriez avoir un cœur très large. Vous devriez jeter l’argent au pauvres gens comme des pierres. Alors seulement vous pourrez développer un sentiment Advaitique, Samadhi, et Amour Cosmique. De nos jours, la majorité des chefs de famille est absolument égoïste. L’argent est comme leur sang. Vous trouverez la tristesse et la laideur sur leurs visages. Soucis, avidité, passion, jalousie, haine, dépression, et toutes les autres mauvaises qualités collent à la peau de l’homme qui a une nature avare et rongent entièrement son cœur. Il est dommage que même les juges et les zamindars se querellent avec les portiers, sur les quais de la gare, pour un anna.

On peut être capable de rester sur la tête pendant trois heures. On peut être capable d’arrêter de respirer pendant dix minutes. Mais cela n’est rien si on n’a pas un cœur généreux. Voyez comme c’est ridicule : les Madrasis prennent leur nourriture des feuilles de plantains. Certaines femmes sont très avares. Elles vont ouvrir le ballot de feuilles et en sortir celles qui se décomposent pour l’utilisation quotidienne puis garder les bonnes pour le jour suivant. Le lendemain, quand elles ouvrent le ballot, les bonnes sont également pourries. De cette façon elles n’utiliseront que des feuilles pourries. Elles ne pourront jamais apprécier les feuilles fraîches. Telle est leur avarice. Un marchand de fruit ne mangera que des fruits décomposés. Il garde les bons pour les vendre. S’ils sont vendus, il mangera ceux qui sont pourris. Le cas est le même pour les Panshopwalas. Les avares ne sont pas heureux ni ici, ni dans l’au-delà. Ils ne sont que les surveillants de leur argent. Beaucoup d’avares ne mettront pas d’habits neuf. Ils mettront des habits déchirés. Quand ils ouvriront l’armoire, tous les nouveaux habits seront mangés par les mites. Ces personnes avares ne partageront rien de ce qui leur appartient, et au nom de la générosité, ils donneront par charité ce qui appartient aux autres.

Quand un avare garde 50.000 Rs, il ne jouit pas de l’argent mais désire fortement 100.000 de plus. Un millionnaire désirera fortement devenir multimillionnaire. Il est horrible de voir que les personnes riches sont si avares et ont le cœur tellement dur, qu’elles ne partagent pas même avec leurs amis, certaines de leurs riches délicatesses. Elles garderont, sous clef, de bons gâteaux et les mangeront la nuit quand les autres seront couchés. Ces personnes ne donneront pas même un sou en charité. Elles mangeront une bonne nourriture, mais elles n’auront jamais le cœur à donner une petite portion à un pauvre homme qui a été privé de nourriture pendant trois jours. Telle est la nature de leur cœur. Elles prendront du bon lait frais et n’offriront que du lait dilué à leurs invités. Elles prendront de la nourriture fraîche et riche et offriront à leurs serviteurs les préparations restantes, après les avoir gardées pendant trois jours. Elles attendront pendant trois jours une bonne opportunité pour utiliser les anciens plats préparés, et ensuite les jetteront à leur serviteur avec un cœur déchiré. Ils n’aiment pas non plus partager ces choses dépréciées. Vous trouverez ces cas navrants dans presque toutes les maisons de gens riches. Pour cacher leur nature avare, ils parleront d’économie de manière hautement philosophique. Ils n’admettront jamais que leurs actions sont dues à une nature avare, mais essaieront de prouver que c’est économique.

Certains fonctionnaires prennent leur retraite et vivent sur les rives du Gange, Narmada ou Yamuna. Ils font un peu de Japa, de méditation, étudient le Yoga Vasishtha, les Upanishads, et s’imaginent que ce sont des Jivanmuktas. Ils continuent d’entretenir un Moha intense pour leurs enfants. Ils envoient leur pension à leurs fils et petits enfants. Ce sont des incarnations de l’avarice. Ce sont des âmes qui se trompent désespérément elles-mêmes ! Un avare ne peut pas rêver de réalisation du Soi, pas même en mille naissances. Le Seigneur Jésus dit : ‘Il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille, que pour un riche d’entrer dans le royaume de Dieu’.

Si on peut détruire cette nature avare, une grande partie de la Sadhana est faite. On a réalisé quelque chose d’important. Les péchés peuvent être détruits par la charité. Le Seigneur Jésus dit : ‘ La charité couvre de nombreux péchés’. Dans la Gita vous trouverez : ‘Yajno danam tapaschaiva pavanami manishinam—Yajna, charité, et austérité sont purificateurs pour le sage’.

Pratiquer une charité abondante, spontanée et sans retenue, pour soulager les douleurs de l’humanité souffrante est un moyen efficace pour détruire la nature diabolique. Par conséquent, développez cet Udaravritti. Alors seulement vous pourrez devenir le Roi des rois. Ne pensez pas qu’à votre femme, enfant et personne à charge. Quand vous rencontrez de pauvres gens, partout où se trouve la souffrance, donnez de l’argent comme de l’eau. Si vous donnez, toute la richesse du monde est à vous. L’argent viendra à vous. Ceci est la loi immuable, inexorable et implacable de la nature. Par conséquent, donnez, donnez. Voyez Dieu partout. Partagez avec tout le monde. La meilleure portion doit être donnée aux autres. Détruisez l’avarice tenace. Votre cœur s’ouvrira. Vous aurez une vue large de la vie. Vous aurez une nouvelle vision vaste. Vous pourrez sentir l’aide de l’Habitant de votre cœur. Vous pourrez expérimenter un indescriptible frisson d’extase Divine et de Béatitude Spirituelle. Ceci vous apportera une force intérieure immense. Vous vous enracinerez fermement dans le chemin spirituel. Vous deviendrez un Bouddha moderne.