Ceci est une sale et détestable habitude des gens mesquins. Presque tout le monde est victime de cette terrible maladie. Ceci est devenu une habitude invétérée de personnes au cœur étroit et malveillantes. Ceci est un Tamo-Guna Vritti. Le Lila de ce monde est entretenu par cette mauvaise habitude de l’homme. C’est une puissante arme de Maya qui répand l’agitation à travers le monde. Si vous voyez quatre hommes assis en groupe, vous pouvez penser, à coup sûr, que quelques médisances sont en train de se dire. Si vous voyez quatre Sadhus parler ensemble, vous pouvez en déduire, sans l’ombre d’un doute, qu’ils sont médisants envers une personne ou une autre. Un Sadhu qui se trouve en contemplation sera toujours seul. Le Sadhu dira : ‘ La nourriture de ce Kshetra est très mauvaise. Ce Swamiji est un très mauvais homme’. La médisance est plus répandue parmi les soi-disant Sadhus que parmi les chefs de famille. Même des Sannyasins et des chefs de familles éduqués ne sont pas exempts de cette affreuse maladie.
La cause racine de la médisance est l’ignorance ou la jalousie. Le médisant veut rabaisser ou détruire l’homme qui est dans des conditions prospères, par la diffamation, la calomnie, de fausses accusations, etc… Il n’y a pas d’autre travail pour un être médisant que le commérage. Sa vie est faite médisance. Il prend du plaisir à la médisance et à la zizanie. C’est son Svabhava. Les médisants sont une menace pour la société. Ils sont les plus grands criminels. Ils ont besoin d’une punition capitale. Fourberie, malhonnêteté, diplomatie, chicanerie, combines, artifices sont l’escorte de la médisance. Un médisant ne peut jamais avoir un mental calme et paisible. Son mental est toujours en train de planifier et d’intriguer dans de mauvaises directions. Un aspirant devrait absolument être libre de cet affreux vice. Il devrait marcher seul, vivre seul, manger seul et méditer seul. Si un homme, qui n’a pas supprimé la jalousie, la médisance, la haine, la fierté, l’égoïsme, dit : ‘Je médite chaque jour six heures’, c’est absurde. Il n’y a aucun espoir d’avoir une humeur méditative, même pour six minutes, si l’homme ne supprime pas tous ces mauvais Vrittis et ne purifie pas son mental par le service désintéressé pendant six années.