Le préjugé est un jugement, ou une opinion, formés à l’avance, sans examen approprié des faits ni des raisons, ceci étant indispensables pour une détermination juste et impartiale. C’est une préoccupation déraisonnable pour ou contre tout. C’est un parti pris.
Les qualités destructives du préjugé peuvent être supprimées par la bonne volonté.
Le préjugé bloque la vérité et mène souvent à des erreurs désastreuses.
Le préjugé est une brume qui affaiblit votre vision et obscurcit les objets bons et merveilleux.
Les personnes pleines de préjugés ne parlent jamais en bien, ni ne pensent jamais en bien de ceux qu’elles n’aiment pas.
Le préjugé est l’enfant de l’ignorance. C’est un grand obstacle au progrès.
Quand le jugement est faible, le préjugé est fort.
Un préjugé est souvent basé sur un sentiment, une imagination, des associations, etc… Un préjugé est toujours défavorable.
Le préjugé est une antipathie déraisonnable envers quelque chose ou quelqu’un. Le préjugé rend le cerveau insensible. Le cerveau ne peut pas vibrer correctement pour voir les choses dans leur véritable lumière. On ne peut pas supporter des différences d’opinions honnêtes. C’est de l’intolérance. L’intolérance religieuse et le préjugé sont de grands obstacles sur le chemin de la réalisation de Dieu. Des pandits en Sanskrit orthodoxes pensent fortement, que seul les gens qui connaissent le Sanskrit pourront réaliser Dieu. Ils pensent que les Sannyasins qui connaissent l’anglais sont des barbares, et qu’ils ne peuvent réaliser Dieu. Voyez la très grande stupidité de ces pandits doctrinaires ! Sectaires incorrigibles, mesquins, au cœur étroit, et malhonnêtes ! Si on a des préjugés contre la Bible ou le Coran, on ne peut pas saisir la vérité qui y est contenue. Le cerveau devient dur, glacial et insensible. Un homme peut se réaliser en étudiant et en suivant les principes qui sont exposés dans le Coran, la Bible ou le Zend Avesta ou les livres en Pali du Seigneur Bouddha.
Les aspirants devraient essayer de supprimer les préjugés de toutes sortes. Alors seulement, ils pourront voir la vérité partout. La vérité n’est pas le seul monopole des Pandits en Sanskrit de Bénarès, ou des Vairagis d’Ayodhya. La Vérité, Rama, Krishna, Jésus sont les biens communs de tous. Nos frères du Bengale pensent que Ramakrishna Paramahamsa et Vivekananda appartiennent aux seuls bengalis. Tout le monde se plaint que les Bengalis et les Sannyasins du Bengale sont fermés et ont l’esprit de clan. Il est grand temps pour eux de supprimer maintenant cet esprit indésirable. C’est une grande tare. Ils sont célèbres pour leur intelligence. Les Sannyasins qui sont allés à l’étranger et ceux qui ont été éduqués en occident sont des exceptions. Ils sont catholiques.
Les gens sectaires et doctrinaires se confinent eux-mêmes dans un petit cercle ou secteur limité. Ils n’ont pas le cœur large. Ils ne peuvent pas voir les bons points chez les autres à cause de leur vision négative. Ils pensent que seul leurs doctrines et principes sont bons. Ils traitent les autres avec mépris. Ils pensent que seul leur Sampradaya est supérieur aux autres, et que seul leur Acharya est un homme qui a réalisé Dieu. Ils se battent toujours avec les autres. Il n’y a pas de mal à louer son propre Gourou ni à adhérer à ses principes et enseignements. Mais on devrait prêter attention de la même façon aux enseignements des autres prophètes et saints. Alors seulement le sentiment d’amour universel et de fraternité se manifestera. Ceci mènera finalement à la réalisation de Dieu ou Atman dans tous les êtres. Préjugé, intolérance, bigoterie, sectarisme devraient être complètement éradiqués. Préjugé et intolérance sont des formes de haine.