Vanité

La vanité est fierté sans contenance ni ostentation. C’est une démonstration futile ou un spectacle vain.

La vanité est un sentiment superficiel de fierté. C’est une estime de soi démesurée. C’est de la suffisance. C’est de l’inanité.

La vanité est la qualité ou l’état d’être vaniteux ou d’avoir une haute opinion de ses accomplissements ou réalisations. C’est une fierté sans contenance, inspirée par une grande suffisance, des réussites et décorations personnelles, et causant à son possesseur une anxiété morbide pour l’attention, l’admiration et les applaudissements des autres.

La vanité est cette espèce de fierté qui, présumant d’un degré de supériorité sur une chose particulière, recherche naïvement les félicitations de tous ceux qui se trouvent dans son rayon d’action, et se saisit de chaque occasion pour montrer quelques talents ou quelque supposé excellence.

La vanité expose l’homme au mépris, à la moquerie, et ruine son caractère. Il est ridiculisé partout où il va. La vanité est la fondation du vice le plus ridicule et méprisable lié au comportement et au mensonge.

Un homme vaniteux prend un immense plaisir à parler de lui-même mais il ne sait pas que les autres n’aiment pas l’entendre.

Un homme vaniteux est arrogant. Il est gonflé de fierté. Il n’écoute pas les sages conseils des aînés. Il ne se soucie pas du jugement et des opinions des autres.

Il traite les autres avec insolence. Il traite ses inférieurs avec mépris et impudence. Il recherche l’admiration.

Il prend un immense plaisir à entendre et à parler de lui pendant la journée. Il bavarde et perd son temps.

La vanité est la mère. L’affectation est la fille chérie. La fierté et la vanité ne sont que différentes nuances d’un même sentiment. Un homme fier a au moins quelque chose, mais un homme vaniteux est absolument creux.

Il ne connaît rien du Yoga. Il peut connaître quelques Asanas mais il se fait passer pour un grand Yogi de Nirvikalpa Samadhi. Ceci est une forme de vanité.

Même un idiot, un porteur, un bûcheron, souhaitent avoir leurs propres admirateurs. La vanité est ainsi enracinée dans le cœur de chaque homme.

La vanité est attachée à l’opinion des autres, alors que la personne méprisante est parfaitement satisfaite avec l’opinion qu’elle a d’elle-même.

Chacun chérit la vanité au fond de son cœur. Même le corbeau, le cochon ou l’homme difforme pense qu’il est beau.

Ce monde est une foire de la vanité. C’est une scène de vanité et de folie. C’est le monde de la mode. C’est une collection des tentations les plus attrayantes.

Un Pandit, versé dans les Sastras, fier en vain de ses connaissances et qui n’a aucun Anubhava, est vraiment pitoyable. Il est comme un paon. Il aime beaucoup la pédanterie et l’argumentation. Il s’engage dans une guerre linguistique et dans des gymnastiques intellectuelles. Il est un ‘Dukrin Karane’ du chant Bhaja Govindam de Sri Sankara. Des paroles retentissantes Johnsonien ne peuvent en aucun cas rendre un homme pieu.

Même si vous connaissez la Gita, les Upanishads et les Brahma Sutras par cœur, en quoi cela vous profitera-t-il si vous n’avez pas obtenu la Grâce du Seigneur et Anubhava ? Vous serez comme cet âne qui transporte une lourde charge de bois de santal sur son dos. N’avez-vous pas entendu les histoires de Bharadwaja et de Narada qui transportait une charretée de livres religieux respectivement à Indra et à Sanat Kumara ?

Ce que vous avez appris tient dans la main. Ce que vous n’avez pas appris est comme un océan. Une mauvaise érudition rend fier et suffisant.

Ne pensez pas beaucoup de vous-mêmes et de votre érudition. Ceci n’est que pure suffisance.

La vanité est une fierté exagérée. Un homme fier possède au moins quelque chose soit physique soit mental. Mais un homme vaniteux (Dambha) ou hypocrite ne possède rien, et pourtant il pense qu’il est supérieur à tous.

Certains aspirants ont plus de vanité que de matérialisme. Ils sont fiers de leurs vertus morales, de leurs Siddhis, de leur spiritualité et de Samadhi.

La fierté morale et spirituelle est plus dangereuse que la fierté ordinaire de richesse et de pouvoir. Elles sont aussi plus difficiles à éradiquer. Les aspirants devraient toujours être vigilants et prudents. Ils devraient toujours garder l’esprit de service et d’humanisme.